mercredi 12 mai 2010


Au début du mois d'août il y a la transfiguration, au coeur de l'été. Envouté par la chaleur on n'y prête pas attention ... soudain les les soirées sont fraiches et les pluies froides. Des brumes arrivent de temps en temps. Et un beau jour on trouve sur l'herbe une feuille, belle, dorée, triste ... L'été était morte depuis longtemps, et on ne s'en étatit pas aperçu.

samedi 22 août 2009


En été, rester longuement couché sur le dos, en plein soleil, ouvrir les yeux vers le ciel, regarder le bleu du ciel droit dans les yeux, intensément. Alors le bleu se dérobe, des tas de petits cercles jouent devant les yeux, des tas de petits cercles aux contours incertains et changeants, comme des bulles de savon jouent devant vos yeux, vous empêchent de voir le bleu exactement comme il est, implacable.

jeudi 13 août 2009




L’été ; le bourg, cité médiévale, forteresse, rempart contre la chaleur. Les pierres, les briques, les toits veloutés par les âges reçoivent le soleil et le dépensent parcimonieusement, religieusement. Tons éteints de trop en avoir reçu, thésaurisé. Le soleil dort dans les vieilles pierres de la cité.

mercredi 5 août 2009


Été d’enfance, les après-midis de l’été de l’enfance, la douce torpeur des chambres protégées de la canicule par de lourds volets en bois. La fraîcheur du bois ; ombres et lumières sur du bois. Regarder les yeux mi-clos, s’endormir dans la fraîcheur des draps.

lundi 3 août 2009


La mémoire d’un être cher, le jeu de l’ombre avec la lumière sur un mur rugueux, parfois le toucher fait mal, terriblement. Ça vous érafle l’âme. Un point de lumière, comme un éclair, comme une comète ; une âme qui passe. Saisir l’instant.

jeudi 30 juillet 2009


En plein été entrer dans une cathédrale. Quitter la solitude d’un lourd après midi. La fraîcheur des pierres, des sols, devient accueillante, le silence solennel devient familier. Toucher d’une main païenne ce qui fut touché par des mains pieuses. Tant de mains …..

mardi 28 juillet 2009


Un soir d’été, une scène dans la nuit. Les jardins du Palais Royal, Paris. Silence religieux, juste avant le début du spectacle. Sur le fond sombre une silhouette, avance, lentement. Grâce et hésitation. La grâce du danseur, l’hésitation du corps usé d’avoir trop dansé. Le corps avance, seul, une chaise à la main. Douloureux symbole. Arrêt. Le jeune homme lève la tête, vous regarde de son regard espiègle. La chaise, inutile. Merce, Merce Cunningham au regard espiègle. Cet été Merce, Merce Cunningham est parti. Il est parti rejoindre John, John Cage. C’est ainsi.

Une cathédrale, le reflet des vitraux sur le sol, reflet de la rigueur d’une image. Ordonnancement à allure fortuite. Les chorégraphies de Merce, Merce Cunningham avaient la beauté des cathédrales.